Vamos a la playa ft. Mei

(( ootd )) || Ta sœur avait passé deux ans dans un prestigieux pensionnat coréen, le genre d’endroit ou t’aurais jamais pu être accepté avec tes soucis académiques et ta dyslexie … les plus belles années de sa vie, avant, que tu ne laisses un prédateur franchir les murs de votre domicile … avant, qu’elle ne revienne aux US. Et pendant cette courte période de temps, elle avait eu la chance de visiter une plage secrète dans un coin isolé et plutôt rurale, à quelques heures de chez toi … elle avait jamais cessé de te casser les oreilles avec l’endroit, à tous ses proches d’ailleurs. Elle ne jurait que par la vue, le ciel étoilé, fallait, disait-elle, absolument y mettre les pieds en pleine nuit !!!! Ça te semblait être une excellente façon de se faire tuer mais depuis que t’étais au pays, t’avais pris pour habitude de célébrer son anniversaire de décès en t’y rendant, comme un gros lourd, avec des mini feu d’artifices et une petite radio, de quoi célébrer sa vie, ce qu’elle avait été … t’avais pas envie de te complaire en déprime sur son décès. T’avais donc pris quelques jours de congé, conduit ta vieille bagnole jusqu’au lieu isolé et … t’avais attendu. T’avais commencé par poser ton postérieur sur la plage un peu plus remplie en plein jour, le sac plein de tes offrandes. Tu regardais le ciel rayonnant, les couples marcher mains dans la main, les gamin courir près des vagues… et plus le temps avançait, plus ça devenait désert. Évidemment, pour tous ces gens, c’était une stupide journée d’été, un moment comme un autre, ils ne pouvaient pas capter, ton cœur lourd et le sourire faux qui étirait tes traits et retenait de peine et de misère tes larmes, comme toujours, masqués derrière ton air de mec naïf et innocent. Le temps passait, le poids dans ton estomac devenait de plus en plus présent, tu ne t’autorisais qu’une journée par an, pour être aussi dévasté, le reste du temps, tu portais ton attention sur les autres, sur ceux que tu pourrais aider, au lieu. Les groupes quittaient graduellement, si bien que lorsque le soleil était à son crépuscule, il ne restait qu’un duo d’adolescent aux mains baladeuses à ta croire, et une femme à ta gauche. Avec son accoutrement, t’étais certain qu’elle n’était pas locale, tu bossais avec des idoles, tu savais, que pour être planquée derrière des lunettes énormes en pleine soirée, fallait être « connu ». Ça avait le mérite de t’amuser. Et plutôt que de l’énerver, tu sortais les petits feux d’artifice de ton sac à la tombée de la nuit, prêt à rendre hommage à ta jumelle. Sauf que nigaud que t’étais, t’avais oublié…… le briquet. OH MERDE. Paniqué, tu cherchais une victime. Vu les sons outrageux du duo d’amoureux, t’optais pour la potentielle starlette quand tu trottinais vers elle dans un : « Dites, vous auriez pas du feu? »  

(( Ootd )) ||  Actrice, ce métier tellement désiré parmi ceux qui rêvent d’être vu, Mei n’y faisait pas exception. Elle a toujours cherché un moyen pour qu’on l’apprécie, qu’on la regarde avec seulement de l’amour pour ne plus jamais revivre les regards moqueurs. À l’époque, elle n’osait même pas envisager devenir actrice tellement ce rêve lui semblait si lointain, pourtant là-voilà, enchaînant les rôles dans des dramas ou même sur le grand écran. Sa carrière, elle ne la doit pas qu’à son travail acharné. Mei n’a jamais su saisir les opportunités car la peur la retenait, mais une personne a su changer la donne, lui donner cet élan de courage qui lui a permis de fleurir. Parfois, elle aimerait qu’elle soit encore à ses côtés pour la guider, lui demander si elle fait les bons choix en côtoyant certaines personnes, mais elle avait beau tenté de lui écrire des centaines de fois, elle sait très bien que ses mots ne l’atteindront jamais. Toutes ses pensées qui lui sont destinées, Mei Qi les a rassemblées sur un bout de papier joliment décoré afin de tenter de taire sa peine et de surmonter ce jour marquant une année de plus depuis la perte de son amie. Contrairement aux années précédentes, l’actrice a pu prendre sa journée afin de commémorer le décès de son amie, mais surtout, de célébrer tous ces moments à ses côtés qu’elle ne pourra jamais revivre. Elle se souvient de leurs longues conversations apprenant à se connaître, de toutes les anecdotes qui la faisaient rire derrière son écran et aussi de toutes ces promesses qu’elles se sont faites. Elle lui avait parlé de cette plage isolée de tout où les étoiles reflètent leur lumière sur les vagues, les deux filles s’étaient promis de s’y rencontrer un jour. Mais aujourd’hui, Mei s’y rend seule, elle souhaite voir de ses propres yeux ce lieu qui plaisait tant à son amie. Ses pas sont lents tandis qu’elle porte attention à chaque vague et au son qu’elles émettent, elle veut se souvenir d’absolument tout de ce que ce paysage a à offrir, la sensation de ses pas sur le sable, comment le soleil se reflète dans l’eau, elle ne veut jamais oublier cet instant. Elle ne veut jamais l’oublier elle. Les heures défilent si bien que le soleil commence à se cacher, la plage se vide mais Mei ne bouge pas. Elle souhaite voir ces fameux reflets des étoiles qui plaisaient tant à son amie, alors c’est les mains dans ses poches, l’une serrant fermement la lettre qu’elle a écrite plus tôt dans la journée, qu’elle attend cachée derrière son déguisement. Mei n’aime pas se montrer dans ses moments de faiblesse, et si quelqu’un la reconnaissait, commençait à la questionner, et puis, derrière ses lunettes la belle ne porte pas tous ces artifices. Aujourd’hui, elle n’a pas une jolie robe ou un maquillage effectué à la perfection, elle est simplement elle, une jeune femme banale, c’est sous cette apparence que son amie la connaissait. La Chinoise se noie dans ses pensées, oubliant complètement ce qui l’entoure, ne pensant qu’à une seule personne, jusqu’à qu’une voix vienne la sortir de sa bulle. Elle sursaute, se tournant vers l’origine du bruit. La tête encore submergée de pensées, la belle se fige quelques secondes, dévisageant son interlocuteur sans même le réaliser. « Ah, euh… Une seconde. » Dit-elle dans un élan de panique, revenant enfin sur terre. Mei fouille précipitamment dans son sac, en retournant le contenu plusieurs fois, bien qu’elle ne fume pas, il y a toujours plein de babioles qui traînent au fond de ce dernier. « Ah, le voilà ! Tenez. » Dit-elle tout en sortant de son sac un petit briquet rose hyper kitsch orné d’un chat. Elle lui tend et en profite pour jeter à nouveau un œil sur l’inconnu qui lui semble pourtant familier. « On ne s’est pas déjà croisé quelque part ? » lâche-t-elle en enlevant ses lunettes reposant sur le bout de son nez. De nouvelles personnes, Mei en rencontre tellement qu’elle les oublie souvent aussitôt.
 

(( ootd )) || T’avais toujours le sourire aux lèvres, l’air inconscient ou un brin stupide, juste assez pour enfouir sous ta bonne humeur le spleen qui te gobe l’existence depuis le décès tragique de ta sœur. Plonger dans ta nostalgie et ta déprime, c’est un luxe que tu ne t’accordes qu’une fois par an, en ce jour anniversaire, alors que tu profites de la plage déserte pour lister dans un murmure, les trucs que t’as coché cette année sur la liste d’envies de ta frangine. C’était facile de voyage, d’acheter des trucs prisés, vu le fric dont t’as jamais manqué, c’est pas sur ces éléments là que t’as buggé … trouver l’amour, en revanche, t’en es aussi près que de Mars … autant dire qu’avec ta maladresse et ta tendance à ne jamais dégotter un second rendez-vous, ce petit point sur sa bucket list demeure inatteignable. Et ne parlons même pas de ce « marier un idole ». UN. T’es pourtant pas dans cette gamme de préférences !!! Tu souris tout seul, en t’imaginant la tête que ferait ta jumelle à te voir enchainer les bêtises, juste pour te sentir un peu plus proche d’elle, pour la faire revivre, le temps de foutre ton futur dans l’ordre qui aurait mieux convenu au sien. Tu soupires, les yeux sur l’horizon, et tu tentes de rester solide, si tu t’effondres, t’as la certitude de ne jamais te relever. Parce que t’as jamais laissé qui que ce soit être assez proche de toi pour t’aider à te relever, pour voir, que t’es qu’une épave. Et ça ne commencera certainement pas ce soir! Même si le désespoir te gagne en l’absence de briquet, tu trouve l’étrange camarade de plage pour lui chiper le sien. Ton air passe de démotiver à rassuré dès qu’elle entame ses fouilles archéologiques dans son sac à main et que tend finalement l’objet de convoitise. Tu souris dans un : « Merci! » Sans faire plus attention que ça à elle. Par politesse, par contre, tu la préviens d’un : « J’allais allumer des feux d’artifices miniatures ça vous embêtes pas? » alors que tu sors la contrebande de ton sac à dos, y a de quoi faire une sacré prestation ou incendier le village, au choix, t’as jamais fait dans la modération, un truc que t’avais en commun avec Julia. T’allais vaquer à tes occupation quand la demoiselle te tire de ton projet (t’étais super concentré à te mordre la lèvre comme un plouc) par le son de sa voix. Tu dardes des prunelles sur elle pour mieux la détailler. Sans ses lunettes, tu peux admirer le chef d’œuvre qu’est sont faciès, et tu te demandes si t’as l’air d’un gros lourd à la zieuter aussi intensément, alors tu marmonnes un : « … Hmmm. Je sais pas… » en rougissant jusqu’à la base des oreilles sans pour autant oser baisser les yeux. T’es du genre à regarder le soleil en face. Et pour être certain de passer pour un boulet, c’est ta drague merdique qui s’empare de toi quand t’oses un : « Je crois que je me serais souvenue d’avoir rencontré une divinité… » Des filles aussi jolie, ça ne court pas les rues! Tu te souviens de ton projet d’épouser UN idole pour honorer ta sœur, et soudainement, tu la fixe un peu plus, la beauté des plages. Une idole, ça le fait pas? Parce que l’inconnue, elle a tout d’une célébrité. Tu réalises que t’es con – sur le tard certes – et t’offres un : « Mais on peut se croiser maintenant. Je m’appelle Jayden. » alors que tu lui tends un feu d’artifice éteint comme pour la contraindre à se joindre à ton méfait à venir.