The Best Place To Be ft. Sumin

(( ootd )) || Quand il entre dans le bureau, je suis déjà à ma place, en train de donner des claques furieuses au clavier de mon ordinateur. Ordinateur, cet outil de travail que je dois utiliser malgré mon IMMENSE aversion pour l’informatique. Beaucoup s’accordent à dire que c’est un outil pratique et révolutionnaire, quand ça fonctionne, mais le problème avec ces gadgets-là, c’est qu’il y a toujours des bugs et mon ordinateur, il doit savoir que je ne l’aime pas puisqu’il fait souvent tout le nécessaire pour me rendre chèvre au quotidien. Par exemple, aujourd’hui, je le trouve particulièrement lent ! Je veux juste ouvrir un document Excel et cela fait déjà cinq bonnes minutes que je patiente que ce dernier daigne bien s’ouvrir… Un fichu fichier Excel ! Pas comme si je lui avais demandé de faire la cartographie 3D de la Lune… Du coup, je m’agace et l’informaticien de l’école arrive pile au moment où je me décide à malmener cet outil diabolique, prête à claquer ce fichu clavier contre mon bureau… Il a toujours un de ces timings celui-là, jamais là au bon moment ! Lui aussi, il mériterait quelques claques parfois. Surtout quand je le vois prendre place en me dévisageant comme si je venais d’une autre planète alors que s’il y a quelqu’un de bizarre ici, c’est ce nerd qui ne sait même pas changer une ampoule correctement alors que c’est son travail.

- Je déteste l’informatique, ça ne fonctionne jamais correctement !

Suis-je en train de lancer une déclaration de guerre à un informaticien ? Peut-être, mais je m’en moque pas mal, même si lui et moi, on se retrouve contraints à partager mes 4 murs pendant quelque temps. Je confirme que la décision n’a ravi aucun d’entre nous, mais nous n’avons pas eu notre mot à dire. Dernière arrivée, on a refilé le boulet à la petite nouvelle qui ne peut pas ouvrir sa bouche pour critiquer cette décision. SPOILER ALERT: je n’ai pas su la fermer et j’ai clairement fait savoir mon mécontentement allant jusqu’à invoquer la “violation du secret pro”. Ils ne s’étaient clairement pas attendus à ce que je sois si caractérielle, même qu’ils ne s’y attendaient pas du tout, mais ça n’a pas marché pour autant et maintenant, je dois me coltiner le nerd du coin… D’ailleurs, je remarque que ce dernier garde son bonnet en intérieur et je le toise, considérant cela pas bien poli.

- Chou, quand on a de bonnes manières, on retire son bonnet en intérieur. Les adultes sont les premiers à montrer le bon exemple aux plus jeunes.

“Chou”, un terme faussement affectueux que je m’efforce d’utiliser juste pour lui soutirer un frisson d’effroi et un air dégoûté. C’est plus fort que moi, j’aime provoquer et embêter les gens. Clairement, quand j’aurais 80 ans, je serais ce genre de petite vieille qui trolle en permanence les plus jeunes et se réjouit d'embêter son monde, même si je n’ai pas attendu de passer le troisième âge pour commencer à être chiante.

- C’est quoi cette couleur dégueulasse ? T’es allé à une rave party ?

Je remarque subitement une mèche vert fluo dépasser de son bonnet et je fronce aussitôt les sourcils, trouvant de très mauvais goût la couleur qui se dévoile à mes yeux. Pour autant, je comprends que le bonnet qu’il laisse même en intérieur, n’est pas dû au hasard et machiavélique comme jamais, je me lève aussitôt et profite que sa garde soit baissée pour venir lui retirer son chapeau et découvrir l'atrocité capillaire qui se dévoile à mes yeux et me brûle les rétines instantanément.

(( ootd )) || Quand tu es arrivé ce matin à Ochiwa pour ton service et qu'on t'a annoncé que ton bureau était inaccessible pour travaux, ça t'a déjà contrarié. Tu as tenté d'argumenter, d'expliquer que tu aimes tes habitudes, que tu as besoin de stabilité, et qu'avoir des ouvriers qui repeignent les murs pendant que tu bosses ne te dérange pas. En vain. Les ouvriers avaient déjà déplacé tout ton matériel dans une autre pièce et, quand on t'a appris que tu partagerais le bureau de la conseillère d'orientation psy, t'a abandonné tout espoir. Ton âme est sortie de ton corps, t'as cessé de lutter et t'es passé en mode survie. Quitte à passer une journée de merde, autant la passer à fond, non ? Ah, rectification, deux semaines de merde. Youpie.

Forcé par le destin, tu traînes donc les pieds jusqu'au bureau de cette fameuse psy, quelques portes plus loin, et tu entres sans frapper. Après tout, c'est ton bureau aussi non ? Tu lèves les yeux vers elle pour la saluer, mais la scène à laquelle tu assistes te fait sursauter, et tu ne peux t'empêcher d'avoir un mouvement de recul face à tant d'agressivité. Pourquoi frapper son clavier ? Elle croit que ça va le faire fonctionner ?

Heu... okay. Bonjour ?

Tu clignes un peu des yeux avant d'aller t'installer à ton bureau, posé négligemment dans un coin, et tu retires ta veste que tu accroches au dossier de ta chaise. Ton bonnet, par contre, tu le gardes bien vissé sur ta tête. Tu réalises assez vite que rien n'est branché et commences donc par ça, brancher la tour de ton ordi, ton écran, raccorder ton clavier et ta souris. Un "hum" distrait t'échappe pour répondre aux paroles de Yuna qui râle déjà. Et quand elle te parle de ton bonnet, tu fais carrément mine de ne pas l'avoir entendue, alors que son surnom t'a filé un spasme de dégoût.

Tes branchements terminés, tu t'installes à ta chaise et appuies sur le bouton d'alimentation pile quand Yuna te fait remarquer qu'une mèche de cheveux dépasse de ton bonnet. Tu pestes intérieurement, comprenant que ta gymnastique pour brancher les prises sous le bureau a fait glisser ton couvre-chef, et t'apprête à le réajuster quand, soudain, la main mesquine de ta collègue te l'arrache de la tête.

Yah ! Rends-moi ça !

Tu te lèves également, la surplombant de ta taille supérieure à la sienne et lui arrache ton bonnet des mains pour le remettre sur ta tête. Si tu comptes lui expliquer ? Non, ça ne la regarde pas. Tu fronces les sourcils, seul signe de la colère qui bouillonne en toi, et la toise avec un soupir de frustration.

T'es contente ? Je peux bosser maintenant ?

Tu la repousses légèrement pour qu'elle retourne à son bureau, puis te réinstalles et commences à ouvrir tes programmes habituels, espérant qu'elle te fichera la paix pendant cette cohabitation forcée.

(( ootd )) || Il m’a surpris en train d’agresser le clavier de mon ordinateur et je m’attends alors d’une remarque de sa part, mais rien, il passe son chemin avec un air plutôt ahuri et commence à s’installer. Quant à moi, je ne peux pas m’empêcher d’exprimer mon manque de sympathie pour l’informatique, mais même en entendant cela, mon nouveau “coloc” ne réagit pas, semblant trop concentré par le bon branchement de son matériel. Et après, il osera dire qu’il n’intervient pas sur l’électricité… Quel menteur !

Adorant le titiller, je poursuis en lui faisant remarquer que ce n’est pas bien poli de garder son bonnet, je l’accable même d’un surnom qui se veut faussement affectueux et quand je perçois ce petit frisson de dégoût, un sourire carnassier orne mon visage. J’adore le titiller et quand il sort de ses gonds, c’est comme si j’avais remporté quelque chose, même si en réalité, je ne gagne rien à faire cela hormis agacer la personne la plus stoïque que cette école abrite et ça, c’est quand même un bel exploit. D’ailleurs, dans l’espoir de l’agacer davantage, je décide de venir lui retirer son bonnet duquel j’ai vu cette mèche d’un vert horrible dépasser.

- Mais qu’est-ce que tu as fait ? Tu as perdu un pari ?!

Quand je découvre l’horreur capillaire qui se présente à ma vue, je me retiens de justesse à mon bureau pour ne pas tomber tellement je ris et que mes jambes commencent à fléchir à cause du fou rire qui me gagne. C’est tellement moche et en plus, ce vert fluo m’agresse la rétine. Ça ne lui va absolument pas et je remarque à son expression mécontente que cette couleur, ce n’est pas lui qui l’a choisi. Qui de censé voudrait se laisser massacrer capillairement de la sorte ? Par contre, je me demande bien comment il a fait pour en arriver à ce résultat et j’espère même qu’il voudra bien cracher le morceau.

- Non, je veux savoir pourquoi t’as la couleur du Joker. T’as beau être bizarre, ça m’étonnerait que tu aies choisi cette couleur délibérément. Qui t’a infligé un tel châtiment ?

Il est étrange et ce n’est pas la première fois que je le lui dis ouvertement. De toute façon, je ne suis pas du genre à me soucier d’offusquer les autres à cause des paroles que je peux prononcer. Mais bien qu’il soit singulier, je suis certaine du fait qu’il ne soit pas le genre à faire des colorations extravagantes quand en règle générale, il préfère raser les murs que se faire remarquer. J’aimerais donc bien savoir ce qu’il s’est passé, même s’il ne semble pas décidé à en parler. Faut dire qu'on n'est pas très proches, je le conçois, mais moi maintenant ma curiosité est piquée à vif et je veux connaître les circonstances de ce crime capillaire.

- Tu sais que je suis têtue ? Mais genre trèsssss têtue. Je ne bougerai pas de là tant que tu ne m’expliqueras rien.

Campant devant son bureau sur lequel je pose mes deux mains de chaque côté de son écran d’ordi, j’attends qu’il crache enfin le morceau. Et s’il croit ne pas devoir le faire, il se met le doigt dans l'œil. Je suis têtue et chiante et les deux font un horrible mélange à endurer pour la victime désignée.