Li Zayan - Fairytale

Ton mode de vie particulier t'a poussé à être une personne assez sociable. Tu as une certaine facilité à aller vers les autres, à faire connaissance, à parler, à te lier avec les gens. Rester dans ton coin quand tu débarques dans un nouveau pays n'étant pas faisable, tu as appris à mettre de côté les formalités et tu approches directement les gens, sans difficulté ni hésitation. Timidité ne fait pas partie de ton vocabulaire, tout comme la honte qui n'a jamais tué personne. Tu as vécu dans l'optique que, même si tu n'es pas apprécié là où tu es ou si une rumeur se répand à ton sujet, quelle importance ? Tu seras parti quelques mois plus tard, donc pourquoi te soucier de l'avis des autres ?

Tu es assez compétitif, le genre à aimer relever des défis et des challenges, à vouloir être le meilleur dans ce que tu entreprends. Tu te donnes à fond dans tes passions, tu détestes perdre et si avoir un rival peut apporter un peu plus de piquant au jeu, ça peut te rendre féroce et de mauvaise foi. Car tu n'aimes pas être celui qui perd, celui qu'on réconforte au lieu de féliciter, tu n'aimes pas la déception. Assumer que tu as été moins bon est compliqué pour toi, accepter que tu n'étais pas le meilleur, que quelqu'un t'a surpassé. Tu es le genre à te chercher des excuses, à mettre en cause la météo, le manque de sommeil, le mauvais arbitrage ou carrément à accuser ton adversaire de triche.

Si on te pose la question, tu diras que tu ne possèdes aucun défaut. Tu as du mal à les reconnaître et tu détestes qu'on pointe le doigt dessus. Susceptible, facile à vexer, tu boudes quand on te critique ou quand un compliment ne te semble pas suffisamment bien. Tu es également jaloux et possessif, le genre capable de criser si tu vois ta copine parler avec un autre garçon - et peu importe si c'est son cousin ou un vieillard. D'un naturel calme, tu peux t'emporter et piquer des colères quand tu es jaloux, mais tu redescends très vite une fois que tu es rassuré et que le danger est écarté. Tu pardonnes vite, ça au moins on ne peut pas le mettre dans la case de tes défauts. La vie est trop courte pour perdre son temps à en vouloir au monde, hein ?

Une habitude que tu as prise avec tes voyages est de ne pas t'attacher aux gens. Tu vis pleinement les moments que tu passes avec eux, tout en gardant dans un coin de ton esprit qu'ils ne sont que de passage dans ta vie. Ca t'évitait de souffrir en partant, mais aujourd'hui que tu es installé en Corée pour une plus longue durée, tu vas devoir apprendre à gérer tes relations différemment. Prendre des décisions sur un coup de tête, planifier des sorties et annuler à la dernière seconde, ça va devoir changer, tu vas devoir devenir plus mature, plus responsable, apprendre à te poser et créer des liens plus durables. Mais penses-tu en être capable ?

Tu es né à Hong Kong, en Chine. Merci le certificat de naissance, sinon tu serais incapable de le dire. Bon, ton nom de famille est chinois - quoiqu'il puisse facilement devenir coréen si le i devient ee - mais c'est le seul indice qui puisse aider à déterminer ta nationalité originelle. Même ton prénom n'est pas chinois, plutôt à consonnances indonésiennes, sans autres raisons que l'amour de tes parents pour le voyage. Amour qu'ils vous ont transmis, à tes aînés et toi, pendant toute votre vie.

Car tu es né à Hong Kong, mais tu n'y es pas resté longtemps. Juste quelques mois, le temps de te montrer à ta famille, de s'assurer que tu avais une bonne santé, de permettre à ta mère de se reposer. Et puis vous avez sauté dans un avion pour votre première destination : les Philippines. Archipel où tu as appris à marcher, où tu as prononcé tes premiers mots, où tes ainés passèrent leurs années maternelles. Toi, ta scolarité, tu l'as commencée dans un autre archipel, celui du Japon. Trois années avec des petits camarades de ton âge, à apprendre à tracer les caractères différents de ceux que ta mère t'apprenait à la maison. Trois années à créer des amitiés que tu perdrais de vue après ton départ. Séparation douloureuse, qui finira par devenir une habitude au fil des déménagements.

Ta scolarité primaire, tu l'as passée dans plusieurs pays, sur plusieurs continents. Une partie en France pour commencer, puis au Brésil, en Argentine, en Espagne. Vous rentriez en Chine pour les vacances scolaires, pour revoir la famille, pour que tes parents gèrent un peu leur entreprise, qu'ils contrôlaient le reste de l'année à distance. C'était un rythme de vie particulier, tu ne savais jamais pour combien de temps tu défaisais tes cartons dans ta nouvelle chambre. Parfois quelques mois, parfois deux ans. Tu ne pouvais jamais promettre à tes amis d'être présent à leur anniversaire ou à Noël, vous quittiez le pays presque du jour au lendemain, et la perspective de nouvelles aventures effaçait la douleur de quitter des personnes auxquelles tu t'étais attaché.

Pour ton adolescence, tes parents se sont arrangés pour t'inscrire chaque fois dans des collèges et lycées anglophones, te permettant de te concentrer sur l'apprentissage de cette langue en priorité. Ce fut d'abord en Allemagne que tu entras dans un établissement plus élevé, avec un uniforme chic et des des camarades bilingues qui parlaient avec un accent rustre. Puis tu visitas l'Australie où tu appris à surfer comme un natif. Puis la Corée où tu intégras un groupe d'amis qui te fit fumer et sortir en boites à à peine 16 ans. Depuis, tu as arrêté, notamment à cause de l'accident de moto qui a manqué de tuer deux membres de la bande - tu aimes encore faire la fête, mais avec modération. Pour terminer tes années lycées, vous êtes partis en Russie, pays bien trop froid à ton goût, mais magnifique en hiver.

Quand tes aînés ont eu terminé le lycée, tes parents leur ont laissé le choix : soit ils partaient s'installer dans le pays qu'ils souhaitaient pour entamer des études universitaires, tous frais payés, soit ils continuaient à voyager avec eux. Ta soeur a donc décidé de s'installer à New York où elle vit en ménage avec un un homme depuis plusieurs années, et ton frère a encore passé deux ans avec vous avant de décider qu'il resterait en Russie, tombé amoureux d'une jeune femme là-bas. Toi, tu as à peine hésité avant de demander à tes parents de te ramener en Corée, pour intégrer une école d'idoling. Ton rêve, devenir membre d'un de ces groupes de kpop qui cartonnaient et dont tu étais fan depuis des années. Ils t'ont donc inscrit sans chercher à te faire changer d'avis, t'ont offert un logement à proximité et sont repartis pour une nouvelle destination, avec la promesse de passer te voir prochainement.

++ Tu parles parfaitement chinois et anglais, assez bien le coréen et un peu de japonais, allemand, espagnol et français ++ Tu as le permis de conduire et une voiture, merci les parents ++ Tu aimes les jeux vidéos, même si tu y consacres très peu de temps ++ Tu as fait partie de l'équipe de basket de tes lycées coréen et russe ++ Tu n'as jamais eu de petite amie avant de te poser en Corée, tu t'es toujours refusé à briser le coeur d'une fille en la laissant s'attacher à toi en sachant que t'allais partir ++ Si tu as gardé contact avec certains amis étrangers, la plupart sont restés des souvenirs ou ont complètement disparu de ta mémoire ++ Tu aimes tout autant les soirées animées que les soirées plus calmes, posé devant une série ++ Tu aimes beaucoup te promener, aller en hauteur et admirer la ville depuis un point de vue surélevé ++ Tu n'aimes pas avoir froid, t'es un grand frileux ++ Tu souris facilement, de joie, de fierté ou dans l'intention de séduire ++ Tu n'as pas d'animal de compagnie, mais quand tu seras "grand", tu aimerais avoir un chien ++