Myung Hee ~* delulumood activated

Charmante « elle est charmante la petite assistante » *bruit de grincement de dents quand on dit d’elle qu’elle est petite du haut de son mètre soixante-quatre* ; émotive « Je…sais…pas…ce…qu’il…s’est…passé…je…l’ai…vu…je…me…suis…mise…à… pleurer… » dit-elle alors qu’elle se fait sortir du fansign sur un brancard car elle s’est écroulée en larme avant même d’arriver au niveau des tables ; obstinée car rien ne se met en travers de ses objectifs « NON PAS MEME VOUS LES HATERS JE POURSUIVRAIS JUSQU’AU BRESIL SI IL LE FAUT ! » ; compréhensive, c’est même la première chose qu’elle a mentionné sur son curriculum vitae c’est pour dire ; attentionnée *bruit de crochet pour un énième cadeau fait maison* ; enthousiaste « Myung Hee a encore prit tous les devants et organisés pour son beau-père et moi, sauf qu’on en a un peu marre de partir en vacances à Jeju tous les ans mais on ose pas lui dire » ; enfantine, d’aucun dirait gamine, mais au moins elle ne boude pas… enfin pas trop.

anecdotes :
- à appris le chinois pour supprimer les commentaires des haters de Neightys sur Weibo, ce qui lui a été utile lorsqu'elle a postulé à Ochiwa car elle baragouine l'anglais, lit, écrit et parle le chinois en plus de sa langue natale le coréen.
- à travaillé pendant six années en tant qu'hôtesse d'accueil et vendeuse dans une boutique de prêt à porter de marque en centre-ville, voyant passer devant elle l'équivalent de son salaire dix fois par jours en achats.
- ne parle plus à son père et considère son beau-père comme étant plus proche d'elle que son père biologique.
- ne supporte pas d'avoir les cheveux longs car ça lui gratte le dos
- elle a déjà oublié d'aller à un date avec son dernier copain en date car elle est allé au tournage d'un comeback stage des Neighty's
- travail à Ochiwa depuis 6 mois après avoir postulé sans vraiment y croire
- possède un diplôme en comptabilité
- aime l'odeur de la neige et du ragou de kimchi

Lorsque Myung Hee referma la boîte à chaussure qui contenait la paire d’escarpins usés qu’elle avait pour habitude de porter au travail, elle sentit la pression lourde et douloureuse qui se trouvait sur sa poitrine disparaître. Cette disparition soudaine lui donna le tournis et il lui fallut rester assise un moment sur le sol, les yeux fermés, le souffle court. La jeune femme avait déjà ressenti cela, il y avait bien longtemps, alors qu’elle avait vu son père passer la porte de la maison familiale en annonçant qu’il ne comptait pas revenir. Une forme de soulagement et de nostalgie se mêlant à l’appréhension de ce qui allait advenir d’elle. Plus de cri dans la maison, seulement elle, le silence de l’absence de sa mère, dont la gentillesse n’avait d’égale que les jours d’absences de la vie de sa fille. Trop occupée à vivre la sienne sans se soucier de voir cette enfant grandir au fond. Myung Hee ne lui en voulait pas, c’était comme ça.
A l’époque, elle avait couru dans sa chambre et s’était allongée sur son lit pour observer le plafond pendant de longues minutes, cherchant à mettre ses émotions en place, comme on chercherait à réussir un jeu pour enfant ou les cubes entrent dans des formes carrées, et les tubes dans des formes rondes. Mais la petite fille avait alors compris assez rapidement que les émotions ne se rangeaient pas dans des cases, elles nous traversent en laissant des marques plus ou moins légères et il fallait les chérir.
Aujourd’hui, la petite Cha était devenue une adulte accomplit, et elle pouvait être fière d’avoir enfin refermé cette boîte à chaussure. Plus jamais elle ne mettrait ces escarpins dont les talons avaient tant été recollé qu’ils accusaient une légère déformation bombée sous la plante des pieds qui l’avait tant fait souffrir. Dans deux jours elle commencerait une nouvelle vie et son cœur battait encore la chamade.
Si d’aventure on lui aurait dit que son diplôme lui permettrait un jour de postuler pour un emploi comme celui-ci, elle ne l’aurait certainement pas cru. Le jour de son entretient, elle avait failli prendre la fuite plus d’une fois, la nausée lui était même monté à la tête lui donnant le bout du nez et les joues roses. Elle avait porté son plus joli tailleur gris foncé et avait accroché une barrette blanche dans ses cheveux coupés en carré. De loin, elle avait cru apercevoir quelques personnes lui sourire, ou bien s’étaient-elles moquées de son look, qui aurait pu dire… elle n’entendait presque plus rien tant le sang affluait jusqu’à sa tête.
Sa ténacité l’avait fait tenir jusqu’à ce qu’elle entende son nom. Elle s’était levée comme un seul homme et s’était avancée dans la salle où se passait les entretiens, son dossier fermement tenu par sa main moite.
L’interrogatoire semblât avoir duré des jours et pourtant au bout de quelques minutes on lui demandait d’attendre quelques jours.
Elle avait donc attendu, Myung Hee dont la patience s’était avérée une vertu lui permettant d’attendre plusieurs heures devant une salle de concert, était à présent parée pour attendre le message d’un employeur. Quelques jours après son entretien, elle eut un teste à passer sur internet et puis on la fit revenir à l’école. Son cœur battait toujours autant la chamade mais sa confiance avait gonflé. Elle avait pensé à ses amies, à sa mère aussi, pas du tout à son père. Qu’allaient donc dire toutes ces personnes si elle était prise ? Comment organiser une soirée digne de ce nom avec toutes les personnes qui comptaient pour elle ?
Au détour d’un couloir, son cerveau lui joua des tours tandis qu’elle se rendait à son deuxième rendez-vous, elle cru voir le profil d’un Neighty’s passer à quelques mètres d’elles. Peut-être un signe d’encouragement envoyé par son subconscient pour lui dire de tenir. Intérieurement elle chantonna l’une de leur plus belle chanson, écrite pour donner du courage et rassurer.
Et puis, tout s’enchaina si vite. On lui promit une réponse en quarante-huit heures, et elle ne dormi pas pendant plusieurs nuits, enchaînant les dramas et les captations de concert pour tenir entre ses heures de travail. Lorsque le courriel fatidique arriva, elle eut les larmes aux yeux avant même de l’ouvrir. Là, une réponse, positive.
Elle s’effondra en larme et descendit en pyjama dans le café qui se trouvait en bas de chez elle. Là, elle connaissait tout le monde, et tout le monde connaissait Cha Myung Hee et son pyjama rose à fleurs, ses chaussons lapins et son peignoir portant le logo des Neighty’s.
Sautillante et hurlante, la toute nouvelle nommée assistante administrative fit la bise à toute l’assemblée, allant même jusque derrière le bar pour enserrer dans ses bras la propriétaire qui, en guise de félicitation, changeât la chanson pour passer le dernier tube des Neighty’s. Myung Hee se mit à danser, à chanter, à prendre tout le monde dans ses bras avant de remonter quatre à quatre chez elle pour s’habiller et courir à son travail déposer sa lettre de démission.
C’était comme ça qu’elle avait finit par se retrouver là assise, une boite à chaussure entre les mains. Un sourire s’étirant sur ses lèvres. Un nouveau jour était arrivé pour elle, une nouvelle vie, et de nouveaux problèmes, du moins elle l’espérait.