The Nightmare Is Real ft. Ara

[OOTD]Tu n’as pas prévenu Ji Su de ta venue, jugeant que ce serait bien de lui faire la surprise de ta visite et lui proposer, par la même occasion, d’aller manger un bout ensemble, en l'occurrence pour le dîner, vu l’heure.

Contrairement à la frangine, tu n'es pas un grand fervent de lecture. Les romans tout ça, t’as pas vraiment le temps de t’y consacrer, ni l’envie d’ailleurs. La seule lecture que tu apprécies, c’est lire les dernières actus showbiz ou les commentaires sur votre groupe. Pour ce qui est un peu plus “intellectuel”, tu t’assures d’ouvrir au hasard une page dans le dictionnaire afin d’apprendre ton nouveau mot du jour, défi que ta chère frangine t’a lancé d’ailleurs, après n’avoir cessé de faire remarquer que ton langage n’était pas assez “élaboré” (terme que tu as dû chercher dans ton fameux dico).
Alors c’est plutôt risible que tu te diriges vers ces lieux. Si ta chère sœur n’y travaillait pas, tu n’y aurais jamais mis les pieds.

Pénétrant l’enceinte de l’école Ochiwa, tu laisses tes pas te guider machinalement vers le lieu où officie Ji Su. Maintenant, tu connais le chemin par cœur, tu viens plutôt souvent lui faire un petit coucou. La première fois, tu as trouvé le moyen de t’égarer et tu t’es retrouvé dans la salle de cours de ton ami Hajime, qui sur le coup, a cru à un coucou surprise de ta part. Ne pouvant lui mentir, tu lui as expliqué que même si tu étais ravi de le voir, tu venais voir ta sœur et il t’a alors gentiment orienté jusqu’à la fameuse bibliothèque. Depuis, tu ne t’es plus jamais égaré et tu n’as plus manqué d’aller saluer ton ami prof.

Tu ouvres la porte du lieu et t’y engouffre franchement, un grand sourire vissé sur ton visage tandis que tu commences à t’écrier tout enjoué, malgré le calme requis sur les lieux.

- Noona !!

Tu tournes ta tête vers le bureau où cette dernière officie habituellement, mais quand tu constates que la jeune femme assise à cet endroit n’est pas Ji Su, tu écarquilles les yeux et sens une boule grandir dans ta gorge. Où est Ji Su ? Tu t’inclines avec gêne et t’apprêtes à repartir, mais la demoiselle ne semble pas décidée à te laisser fuir et veut visiblement te parler. Tu es dans le caca !

[OOTD] ah, quelle journée ! une chose que tu te disais bien souvent, tous les jours même ! tu ne savais que le fait de prendre un métier d'assistante qualifiée en bibliothèque serait aussi fatiguant ! tu étais entourée de tout ce que tu aimais, de personnes adorables tout comme avec leur propre caractère, d'un monde que tu aimais réellement grâce à des dizaines, centaines de livres que tu pouvais sortir et lire dans les jours les plus calmes... et dans les jours les plus agaçants, il y avait ta supérieure qui ne cessait de t'envoyer faire les travaux les plus détestables, tout ça pour te voir partir loin d'elle, enfin, c'était ce que tu assumais. tu n'étais même pas sûre de pourquoi elle agissait de la sorte avec toi, peut-être qu'elle ne t'aimait juste pas, ton visage, rien n'était agréable pour elle ? peu importe, ce n'était pas une femme légèrement plus âgée que toi avec un caractère de grand-mère énervée qui te ferait détester ton travail.

les lunettes sur le bout du nez, tenue appropriée pour l'été qui arrivait à grand pas, tes yeux étaient plongés sur un nouveau livre que tu avais trouvé, l'art de l'écriture et des genres différents t'était passionnant, et même alors que ce n'était pas ce que tu préférais dans ce métier, tu devais l'avouer, des livres gratuits en masse, libre de les lire du temps qu'ils restaient en pristin état, et d'aider les trainees, professeurs et autres personnes à trouver ce qu'ils cherchaient. tu étais libre d'être aujourd'hui, enfin, pendant un petit temps. ta supérieure n'était pas là pour te dire quoi faire, occupée ailleurs, tu pouvais faire les choses parfaitement, comme tu le souhaitais, dans les plus grandes règles. et pourtant, entendre une voix se porter à l'entrée de la bibliothèque, venant directement à l'accueil où elle se trouvait, tu levas la tête pour le voir : celui dont tu étais si heureuse de savoir qu'il avait grandi pour devenir un bel homme, une petite star, brillant à souhait. tu ne pouvais pas retenir ton sourire, ignorant tout ce qui pouvait être autour de toi. — oh, min su ! ça faisait si longtemps ! oh, attends une seconde. posant le livre fermé sur le comptoir de l'accueil, tu te levas pour le prendre par la main quelques secondes, le guidant vers une salle de travail en groupe, libre de pouvoir parler sans déranger qui que ce soit.

— je suis trop heureuse de te revoir ! tout va bien ? je t'ai vu plusieurs fois à la télé ! les yeux plein d'étoiles, heureuse de revoir celle qu'elle voyait comme un ami d'enfance, elle voulait le prendre dans ses bras, lui racontait tout ce qu'il avait manqué pendant toutes ces années, mais de peur de trop le presser, elle se retenait, rien que le voir était suffisant. — qu'est-ce que tu fais ici ? tu cherches quelque chose ? je peux t'aider ?

[OOTD] Alors que tu t’attendais à trouver ta grande-sœur de l’autre côté du comptoir, le choc te gagna puis la terreur quand tu réalisas que la belle crinière brune avait laissé place à une petite blondinette très mignonne. Mécanisme de défense, sûrement, ton cerveau essaya de croire un instant que ta soeur s’était teint les cheveux en blond, mais non, grâce à tes lunettes bien ajustées, tu pouvais clairement discerner les traits du visage de la bibliothécaire et cette dernière, n’était pas ta soeur, elle n’avait pas la même bouille de chat, caractéristique propre à votre fratrie. D’ailleurs, ce visage ne te paraissait pas inconnu, tu avais l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, mais impossible de te rappeler où.

Gêné par la situation, tu saluas tout de même la demoiselle d’un geste poli de la tête et tentas de repartir en arrière le plus rapidement possible, peu fier de ce moment quand tu étais arrivé sur les lieux tel un conquérant pour aussitôt te raviser à cause d’une simple fille.

Prêt à passer la porte, la bibliothécaire ne parut pas d’avis à te laisser partir puisqu’elle se leva aussitôt de sa chaise et te retint, provoquant chez toi une pétrification instantanée. Tu étais incapable de bouger un seul doigt et en plus, en fonction de ce qu’elle révéla ensuite, elle avait l’air de te connaître. “Ça faisait longtemps” dit-elle et cette phrase t’interpella. Où vous étiez-vous connus ? Tu avais bien trop peu approché, et même côtoyé le sexe féminin hormis votre personnel et ton entourage. En plus, elle connaissait bien ton prénom, mais après, n’importe quelle fan de votre groupe aurait pu. Et si c’était une sasaeng ?! Un frisson te parcourut rien qu’à cette pensée, mais tu étais complètement incapable de rebrousser chemin ou même de repousser l’emprise de sa main sur la tienne tandis qu’elle te guidait ailleurs, contact qui te fit d’ailleurs rougir comme tu n’avais encore jamais rougi de ta vie. Elle se permettait beaucoup de choses la blondie quand même, plutôt culottée et le pire, elle vous emmenait dans une petite salle pour tu ne sais quelle raison. Une chose certaine, tu n’avais pas l’esprit en paix et tu redoutais la suite, un mauvais pressentiment t’assaillant.

- Ex… excusez-moi, mais… vous… vous êtes qui ?

Elle ne cessait de parler et parler, exprimant qu’elle était heureuse de te revoir, voulait savoir comment tu te portais et disais même t’avoir vu à la télé. En plus, vu son expression, tu pouvais clairement voir qu’elle ne mentait pas et elle était sérieuse quand elle disait te connaître, sauf que toi, tu étais incapable d’identifier qui elle était et cela te rendait quand même curieux, malgré la gêne et le malaise présent.

- Je… je suis venu voir… ma… ma soeur…

Tu étais incapable de ne pas bégayer alors que de base, tu n’étais pas bègue et tu n’avais pas ce problème quand tu chantais où que tu parlais avec des gens du même sexe ou de ton entourage. Mais dans cette situation-ci, tu ne parvenais pas à contrôler ça et en plus, elle n’avait pas encore lâché ta main. Comptait-elle le faire un jour ? Ne sachant comment le lui exprimer, tu commenças à remuer ta main, espérant qu’elle comprenne que tu voulais qu’elle lâche. D’ailleurs, elle ne manquait pas d’air d’imposer un contact aussi intime entre vous sous prétexte qu’elle te connaissait.

[OOTD] combien d'année cela faisait depuis que vous avez pu avoir une conversation ? combien de temps depuis que tu ne l'avais pas revu physiquement parlant ? après tout, à tes yeux, min su était un petit peu comme ton meilleur ami d'enfance, tu avais eu beaucoup de personnes qui t'avait dit que la chose ne semblait pas être très équilibré, mais tu le savais qu'il t'appréciait, ou alors tu l'espérais tellement que tu rejetais tes propres émotions sur lui. alors bien sûr, aux premiers regards, bien que tu évitais d'être trop amical sur ton lieu de travail, tu voulais avoir une belle grande discussion avec lui, raison de l'avoir emmener dans une salle de travail de groupe, pouvoir parler à haute voix sans déranger, pour un temps non déterminé. tu l'avais senti, la surprise en lui le moment où tu lui avais touché la main, mais sans plus, peut-être que ce n'était juste le temps de se rendre compte qui tu étais ? peut-être que tu avais beaucoup changé, mais tout irait bien n'est-ce pas ? puis, le voici, derrière un bégaiement timide, la question. il ne t'avait pas reconnu du tout. peut-être que tu avais bien changé pendant ses années, après tout la puberté fait des miracles sur certaines personnes, ou alors était-ce avec les cheveux blonds qu'il ne pouvait pas te reconnaître, toi qui a toujours eu la chevelure sombre ? tu restais sans voix quelques secondes, non pas blessée mais légèrement attristée qu'il ne t'ait pas reconnu, avant de finir par tout simplement faire une petite moue. — moi ? c'est ara ! tu ne me reconnais vraiment pas ? je sais que ça fait longtemps mais ça me fait si plaisir de te voir... tu t'étais légèrement éloignée, lui laissant son espace, tout en restant dans la salle, espérant qu'il ne t'aurait pas complètement oublié, que tu n'étais plus une inconnue à nouveau à ses yeux.

puis la question de sa sœur, tu ne savais pas trop quoi les répondre. des choi, il y en avait beaucoup ici, alors tout le monde pourrait être sa sœur. — oh ta sœur ? elle travaille ici ? dans cette école ou dans la bibliothèque ? parce que je... tu t'arrêtas de parler quelques secondes, cherchant dans ta mémoire tous les possibles choi que tu as connu ici, pour t'arrêter sur une, une que tu espérais n'était pas la personne en question. tout sauf elle. — attend, ji su c'est ta sœur ? non c'est pas possible ça serait pas logique. tu te battais contre cette idée, car si elle était en effet sa grande sœur, cela signifierait que pour une certaine raison inconnue, la sœur de ton meilleur ami d'enfance te détestait avec passion, et tu ne pourrais jamais savoir pourquoi. en savoir autant été dangereux, et tu voudrais avoir une réponse. avec espoir, tu te faisais des idées, et tu avais faux. peu importe, tu avais dis que tu étais, il trouvera sa sœur quand tu auras fini tes retrouvailles avec lui ! après tout, maintenant que tu lui avais dit qui tu étais, il ne pouvait pas être toujours aussi tendu, n'est-ce pas ? — ah, j'ai découvert que tu étais un idol maintenant ! j'ai eu du mal à y croire en le voyant, mais, tu es incroyable sur scène ! très différent du petit min su dont je me souviens ! le "petit" n'était peut-être pas nécessaire, mais tu l'avais dépassé pendant la plupart de votre enfance, malgré l'âge de différence, et c'était ainsi que tu te souvenais de lui, même si aujourd'hui il était bel et bien plus grand que toi.  

[OOTD] Tu te sentais de plus en plus mal à l’aise, plus particulièrement maintenant que tu n’avais plus la possibilité de rebrousser chemin et t’enfuir en courant de la bibliothèque. La blondinette a trouvé le moyen de vous enfermer dans cette salle et maintenant, tu avais l’impression d’être prisonnier des lieux, complètement à la merci de la dame. Ton cœur battait de plus en plus vite et tu sentais déjà quelques gouttes de sueur perler au niveau de tes tempes. Ta sœur allait bientôt arriver pour te sauver, hein ?

- A… Ara ? Co… Comme Kwon Ara ?

Tu te raidis et ton visage pâlit sûrement tout aussi soudainement. Kwon Ara, ton cauchemar d’enfance… Celle qui avait provoqué ce malaise que tu ressentais avec les femmes de ta tranche d’âge… Cette Kwon Ara se trouvait face à toi et le pire, elle était heureuse de te revoir. Avait-elle déjà tout oublié ? Min Su, non et il n’en croyait pas ses yeux que la blondinette pouvait agir comme si de rien n’était quand elle n’avait que fait que l’embêter quand ils étaient plus jeunes. D’ailleurs, elle n’avait pas changé sur certains points, elle était toujours aussi intimidante… Min Su estimait que c’était du gâchis qu’elle soit si belle…

- Ji Su est ma soeur, oui… Pas logique ?

Bien que retrouver Ara ne t’emplissait pas de joie, quand elle mentionna le prénom de ta sœur, elle parvint tout de même à susciter ta curiosité, tu sentais bien qu’il y avait un petit souci et tu étais avide de découvrir lequel. Ji Su n’était pas une fille à problèmes, alors pourquoi Ara ne semblait pas la porter dans son cœur quand elle s’enthousiasmait tellement de le revoir, lui ?

- Du mal à… à y croire ? Parce que j’éta… j’étais un petit nabot moche ?

Min Su ne put s’empêcher de froncer les sourcils quand il l’entendit annoncer avoir été surprise de le voir sur scène. Tout de suite, les moqueries qu’elle avait pu lui adresser lui étaient revenues en tête, notamment celles sur sa petite taille à l’époque, elle qui le surplombait de sa grande taille. Mais maintenant, il la dépassait et il n’était plus minus. En plus de cela, il était devenu très beau garçon, même que sa maman n’arrêtait pas de le répéter en permanence et si sa mère le disait, alors ça ne pouvait qu’être vrai !

- Je ne suis pl… plus le petit Min Su d’avant… d’ailleurs, je… je vais repartir…

Tu avais beau dire ne plus être le petit Min Su d’avant, dans ton fond, tu restais le gamin facilement intimidable et trop docile pour se rebiffer. Tu ne pus d’ailleurs t’empêcher de laisser échapper un soupir de songer que si Ara avait été un mec dès le départ, les choses auraient été plus simples puisque tu aurais pu la cogner un bon coup et tout aurait été réglé dans la cour de récré. Mais ce n’était pas le cas et jamais tu ne lèverais la main sur une femme. À la place, tu l’avais laissé continuer de t’embêter toute votre enfance et maintenant, tu n’étais même pas capable d’affronter une femme plus frêle et petite que toi.