two steps and a drink ((hajime))

(( ootd )) || la bibliothèque ne fermait pas avant plusieurs heures, mais tu n'étais pas nécessaire, et on te l'avait bien fait comprendre. tu n'arrêtais plus de compter les heures quand ta supérieure n'était pas heureuse avec ton travail, rien n'allait, rien n'était parfait comme elle le souhaitait, ou alors elle ne t'aimait juste pas au point de te vouloir hors de cette école. têtue pourtant, tu l'étais, et ce n'était pas parce que tu avais un train à prendre chaque matin et soir qui pourrait te fatiguer que tu allais abandonner cet emploi. en particulier grâce aux personnes qui se trouvent dans les parages, les douceurs que tu as rencontré, comme hajime. tout était parti de si peu, une connaissance rapide, un tour de l'école pour qu'il ne se perde pas, et aujourd'hui vous voilà, deux amis qui n'hésitent pas à demander l'aide de l'un ou de l'autre quand ils peuvent. une vraie belle amitié que tu ne pensais pas trouver ici.

hajime était lui même professeur de danse, et un très bon danseur bien sûr, tu l'avais longtemps regardé pendant ses cours, tentant d'analyser sa façon de faire et de l'adapter à ton corps, de prendre en compte ce qu'il apprenait aux élèves de ton côté, petit scarabée que tu étais en danse. après tout, ce n'était pas une honte, d'apprendre, mais la danse n'était pas naturelle pour le moment chez toi, tu étais encore récente, apprenant seule de ton côté, tout ça pour quelques clics sur tiktok, ou pour le plaisir d'apprendre les choses seule. malgré tout, il t'avait fait confiance, confiance en le fait d'être présent dans son dos pour vérifier que les élèves fassent tout ce qu'il leur demande comme il faut. tu n'étais pas une professionnelle de danse, mais ton habitude à vérifier les détails était très utile ici. — ah, attends, ton angle n'est pas parfait ici, regardes. tu avais arrêté une personne au fond de la salle, corrigeant un angle tout en le laissant écouter le cours de hajime, laissant la personne reprendre une fois la correction faite. peut-être que tu devrais tenter toi aussi la danse qu'il leur apprenait. à force de regarder, tu avais la plupart déjà retenue, il ne manquait que la pratique. douce ara qui longea les murs pour ne pas déranger les étudiants, allant retrouver son ami professeur pour lui chuchoter ses observations. — il y a deux trois personnes au fond qui ont l'air d'avoir du mal avec le timing et les angles des derniers pas, autre que ça, le groupe semble plutôt bon ! non pas que tu pourrais critiquer la hauteur du niveau, la danseuse que tu n'étais pas.

assise en tailleur non loin du professeur, la fin du cours arrivait, mais tu ne partirais pas en même temps que les élèves, tu resterais pour parler avec hajime, comme l'habitude était. puis tu avais besoin de venter sur certaines choses.  

(( ootd )) || Face à ton miroir, le dos aux trainees mais le regard braqué sur eux, tu diriges la chorégraphie que tu leur apprends pour le moment. Concentré sur leurs pas plutôt que les tiens, tu danses avec naturel, sans y penser, ton corps se mouvant sans que tu aies besoin de forcer ou de te rappeler les pas. Tes élèves, eux, ont l'air de plus galérer, de devoir réfléchir, même si pour la plupart ils s'en sortent bien. Tu remarques quelques erreurs, des hésitations, mais rien de grave en sachant que ça ne fait pas longtemps que vous travaillez cette chorégraphie, ça montre qu'ils essaient, et qu'ils se corrigent en étant attentifs à tes gestes.

Au fond de la salle, une personne ne danse pas : Ara. La jeune bibliothécaire est venue assister ton cours, elle observe les trainees qui se mettent au fond pour vérifier qu'ils n'ont pas trop de mal à suivre. Ce n'est pas la première fois qu'elle vient, et tu as remarqué que sa présence était bénéfique à tes cours : tu ne loupes plus les failles de certains trainees cachés derrière les autres, et eux-mêmes déploient plus d'efforts pour ne pas se faire remarquer par les yeux observateurs de la bibliothécaire. Tu écoutes son rapport quand elle te rejoint à l'avant de la salle et te tournes vers les trainees.

On tourne, je veux que ceux du fond viennent devant pour la fin du cours.

Tu entends des soupirs et grognements, mais les jeunes s'exécutent et tu souris de contentement en trouvant juste derrière toi les deux cas plus compliqués. Tu les fais danser, montrant les pas devant eux tout en les observant, et tu lances des consignes et conseils, jusqu'à ce que leurs postures et timings soient un peu plus corrects. Pas encore parfaits, mais quand la fin du cours est signalée, tu es bien obligé de les libérer.

Au prochain cours on reprend la même formation, je vous veux devant tous les trois, d'accord ?

Nouveaux soupirs, et tu te doutes qu'ils tenteront de retourner au fond, mais tant pis. Tu les laisses filer, et quand la porte se referme tu viens t'asseoir à côté d'Ara, lui tendant une bouteille d'eau avant d'en ouvrir une deuxième pour toi.

Merci pour ton aide. Ils sont pas faciles, mais je pense qu'ils progressent ces deux-là.

Et tu es fier d'eux, de leurs efforts, parce que malgré tout ils continuent de venir en cours et ne sèchent pas, contrairement à d'autres qui jugent la danse comme optionnelle pour devenir idol. Tu secoues la tête, dépité rien qu'à penser à eux.

Tu dois retourner à la bibli ou tu restes un peu ?

Tu te tournes pour regarder ton amie, affichant une mine suppliante, comme pour lui demander de te tenir compagnie un moment alors que tu sais qu'elle préfère être ici qu'avec sa supérieure. Pas compliqué, vu comment elle la traite, d'ailleurs...

(( ootd )) || avoir des minutes gratuites de cours de danse était comme interdit à tes yeux, regarder hajime et ses étudiants danser pendant que tu mémorisais dans ton coin la chorégraphie, sans pour autant faire le moindre mouvement, danser avec eux. tu étais bien trop timide à ce propos, et tu le savais bien, tu n'avais pas leur niveau, et tu ne l'auras jamais. alors que tu les regardais de loin, ton corps bougeait parfois par instinct, concentration sur ton visage alors que tu refaisais les mêmes gestes qu'eux, assise à même le sol, sans réellement y mettre tout ton corps dans le mouvement. tu avais l'impression parfois que tu n'avais pas le droit de faire ce que tu faisais, de pointer leurs erreurs, alors que tu étais incapable de faire la moindre chose que certains peuvent faire en quelques secondes. mais hajime appréciait ton aide et c'était tout ce que tu pouvais demander. ton aide l'aidait à parfaire son cours, et les soupires des étudiants n'étaient que des choses dont tu t'y attendais. après tout, tu avais été étudiante toi aussi un jour, se faire appeler par un professeur n'était jamais la grande joie. il y avait des regards, des accusations sourds, rien dont tu n'étais pas déjà habituée. si les étudiants pensaient que leur rage à travers leur yeux te ferait peur, il n'avait jamais vu ton grand-père énervé, ou encore ta supérieure qui arrivait derrière toi après deux minutes de liberté. tu restais donc assise à même le sol, sourire aux lèvres, avant de lâcher un grand soupire tout en s'étirant. — je le sais qu'il y en a un qui voudra plus jamais passé à la bibliothèque en tout cas, non pas que ça me dérange. léger rire sortant de tes lippes avant de regarder ton ami qui s'assit à tes côtés.

gorgée d'eau prise, tu posas la bouteille d'eau à côté de toi avant de reposer ton regard sur ton ami. tu adorais ton travail, la bibliothèque était remplie de livres que tu adorais, et aider ton prochain était toujours une chose que tu souhaitais faire, mais la mention de retourner travailler était souvent suffisant pour te retirer ton sourire, ou envoyer un frisson dans le dos. — on va dire que j'ai le temps ! elle n'a pas besoin de moi, ça c'est clair. soupire à nouveau, tu ne comprenais vraiment pas ce que tu avais pu lui faire pour qu'elle ne te supporte pas, et ceci depuis le premier, les premières rencontres. peut-être que ton visage lui était insupportable, ou alors que tu lui rappelais cette fille de plusieurs années qui avait fait de sa vie un enfer, qui sait. peu importe, tu lui donnerais raison quand elle en avait besoin, si cela peut lui faire plaisir. — tu as plus de cours après ça ? ou tu as le temps ? je pense que j'ai besoin de lâcher un peu mon sac et je sais que tu as rien contre ça. après tout, tu en avais toujours tant de chose à dire, d'histoire à raconter, et il semblait être toujours présent pour t'écouter. — bien sûr, si tu as quoi que ce soit à dire, je suis toute ouïe !   

(( ootd )) || Même si le cours est terminé, tu n'es pas seul dans ta salle de danse quand les trainees en sortent. Ara, la bibliothécaire venue t'assister reste assise contre le miroir et tu la rejoins, lui offrant à boire en même temps que tu te désaltères après ces deux heures de danse intensive. Tu la remercies pour son aide précieuse, sa présence te permettant de surveiller à la fois les trainees au premier rang et ceux qui se cachent au fond. Grâce à elle, tu sais que certains ont du mal avec la chorégraphie que tu leur apprends, et tu feras en sorte pendant les prochains cours qu'ils viennent devant pour mieux les aider.

Parce qu'il y allait avant ? Je savais pas qu'il savait lire...

Tu ris, même si ton commentaire est assez méchant et moqueur envers ce pauvre trainee innocent. M'enfin, ce qu'il ne sait pas ne peut pas le tuer, n'est-ce pas ? Et tu te doutes bien qu'ils doivent aussi en balancer pas mal sur ton dos dès que les cours se terminent donc ce n'est que justice au final. Surtout qu'ils sont certainement plus vaches que toi, à souhaiter que tu aies un accident ou que tu sois malade et que tu doives annuler le cours. Sauf que, pas de bol pour eux, même avec un pied dans le plâtre, tu viendrais superviser leurs cours - et serais encore plus intransigeant que d'habitude.

Mais si ! Entre avoir besoin et envie de quelque chose, y a une différence, c'est juste qu'elle veut pas admettre que t'es efficace et nécessaire.

Voulant remonter le moral de ton amie, tu lui donnes un petit coup de coup et lui souris. Tu ne sais pas trop pourquoi la bibliothécaire traite Ara de cette façon, car toi-même tu n'as jamais eu de problème avec elle, mais tu sais en tout cas que son comportement n'a rien à voir avec le travail d'Ara. Pour l'avoir vue bosser, tu sais qu'elle est douée et efficace, et si ce n'était pas le cas, elle n'aurait pas passé sa période d'essai avec succès, n'est-ce pas ?

J'ai deux bonnes heures de libre avant de devoir donner un cours particulier, tu peux vider ton sac ! Tu sais que j'adore t'écouter.

Ton sourire se fait plus machiavélique et conspirateur, toi qui aimes les ragots et parler sur le dos des gens. Une mauvaise habitude, car ara pourrait te mener à ta perte si vous venez à vous disputer, mais elle te raconte tellement de choses que toi aussi tu pourrais la faire virer en deux secondes. Du coup, tu te sens assez safe avec elle : vous êtes deux démons égaux, qui ont trop à perdre que pour risquer de se trahir l'un l'autre.

Laisse-moi deviner ! C'est Ji Su ? Elle t'en a encore fait voir de toutes les couleurs ?

(( ootd )) || s'il y avait une chose que hajime savait bien faire pour toi, c'était t'aider à te faire rire même dans les situations les plus compliqué. il avait toujours les mots pour te sortir un petit rire, aussi cruel ou tout simplement idiote ses phrases puissent parfois être, tu le savais ce n'était que pour te remonter le moral, pour t'aider à ne pas penser à tant de choses qui pourraient te perturber, te laisser dans un tourbillon de pensées négatives, des reproches, des insécurités. mais en même temps, aussi cruel ce commentaire peut être, tu ne pouvais pas t'empêcher de comprendre d'où il venait avec une telle phrase, après tout, certains ne donnaient vraiment pas l'impression de savoir faire grand chose de plus que râler. ceux qui n'aimaient pas lire, tu ne pouvais pas les comprendre, ceux qui ne voulaient pas se forcer à s'améliorer non plus. — aussi étonnant que ça soit, j'en ai croisé au moins deux à la bibliothèque de ce groupe ! je ne dirais pas qu'ils "lisent", mais ils empruntent parfois, quand les examens arrivent. marque de guillemets faites avec tes doigts, rigolant à haute voix, tu connaissais les étudiants, tu avais été pareil qu'eux pendant un moment, ce n'était pas pour te moquer, au contraire. mais quand la conversation repris le sujet de ton travail, ton timbre de voix reprit sa connotation sérieuse lâchant même un léger soupire. probablement qu'elle était utile à son travail, mais pourquoi une personne au-dessus d'elle ne pouvait l'accepter était tout simplement impossible à comprendre. il faudrait vraiment qu'un jour tu t'assoies avec elle pour lui demander qu'est-ce que tu avais pu faire pour mériter un tel traitement, mais tu avais peur qu'elle ne te dise jamais la raison.

et les mots de la liberté prononçait, il était libre, tu avais tous les droits de vider ton sac, quel plaisir. il était comme ce petit démon sur ton épaule, te suppliant de ne pas garder tout ça pour toi, de partager toute chose qui t'énerve, même si ceci était dangereux pour multiples raisons. — bien sûr que c'est ji su c'est toujours ji su ! une main vite fait passée dans ta chevelure blonde, espérant que tes tentatives de cacher que tes cheveux étaient abîmés ait marché,  tout en t'aidant à te relaxer par ce simple geste. — disons que même si elle dit que c'est très utile, ce qui est le cas, elle trouve toujours une façon de me refiler les pires parties du boulot ? trier les livres un par un pour voir si les plus vieux sont encore en bon état, n'ont pas commencé à moisir ou je ne sais quoi, ça ne m'étonnerait pas qu'un jour elle m'envoie dans un grenier rempli de poussière et que j'y perde la vie parce qu'elle a oublié que je suis asthmatique. non pas que tu pensais qu'elle serait la cause de ta mort, c'était une exagération, mais qu'elle ait par malchance réellement oublié ce détail te faisait peur, tu devais l'avouer. après tout si une personne te détestait tant que ça, pourquoi retire des choses comme les maladies ? mais ce n'était pas tout, tu te souvins rapidement de la dernière chose qui t'avait réellement énervée à cause de ta supérieure, et notamment de ses ordres. — la dernière fois elle m'a fait chercher un étudiant qui existait juste pas aussi. une belle façon de gaspiller plusieurs longues minutes de travail, tu penserais que si elle m'aimait pas elle ferait au moins son travail pendant que je gâche le mien mais apparemment non, elle préfère qu'on perde toutes les deux notre temps. heureusement qu'elle n'était pas là, juste derrière toi, quoi qu'un jour viendra le moment où tu en auras marre, et que tu lui dirais honnêtement, et poliment, ce que tu pensais d'elle. — autre que ça, ça va, juste un ral le bol je dirais... et toi, t'a besoin de lâcher un petit sac ? j'écoute !

(( ootd )) || Apprendre que au moins deux des trainees que tu pensais totalement illettrés fréquentent la bibliothèque te fait pousser une exclamation choquée. Eux ? Lire ? Tu ne l'aurais jamais cru, tu dois bien l'avouer. Tu les aurais plutôt imaginés constamment scotchés sur leurs portables, accrocs à tik tok et instagram, à regarder des vidéos et des memes toute la journée. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences, hein ! Tu confirmes à ton amie n'avoir rien de prévu dans l'immédiat, tu as deux bonnes heures de liberté à lui consacrer, et tu es tout disposé à l'écouter vider son sac si elle en a besoin. Tu devines aisément que c'est de sa supérieure qu'elle a besoin de te parler, cette Ji Su avec qui tu n'as jamais eu de problème, mais qui semble décidée à faire vivre un enfer à sa collègue directe. Tu n'as jamais compris pourquoi, car Ara fait un excellent boulot, est d'une compagnie très agréable et ne menace en aucun cas le poste de Ji Su, mais les femmes ont des raisons que la raison ignore, non ?

Tu devrais en parler au directeur, c'est carrément criminel là ce qu'elle te fait faire ! Et si tu fais une crise d'asthme et que personne n'est là pour t'aider ?

Tu ne t'y connais pas beaucoup en asthme, tu ne sais pas si Ara pourrait en mourir ou simplement faire une crise de panique, mais cette perspective te fait quand même un peu flipper. Ce qui jusque là ressemblait à une guéguerre de lycéennes semble prendre un tournant plus dangereux, et ça ne te plait pas. Si ça ne tenait qu'à toi, tu irais toi-même prévenir le directeur de ce qu'il se passe dans sa bibliothèque, mais tu préférerais que Ara s'en charge seule, car elle est grande et que tu ne voudrais pas qu'elle se sente infantilisée par ton comportement. Mais si vraiment ça va trop loin et qu'elle ne fait rien, tu prendras les choses en mains.

Quelle garce ! Et t'as vraiment aucune idée de pourquoi elle fait ça ? Elle m'a toujours paru très gentille avant, je ne comprends pas pourquoi elle est comme ça avec toi, ça a l'air personnel là.

Comme si elle se vengeait de quelque chose, mais Ara ne semble pas l'avoir connue avant de bosser ici, donc cette option semble compromise. Tu soupires, ne sachant pas quoi penser de cette histoire. Dans tous les cas, même si avant tout ça tu appréciais la bibliothécaire responsable, tu seras du côté de ton amie si les choses dégénèrent, mais tu aimerais quand même éviter qu'on en arrive là.

Moi ? Oh rien de nouveau, à part Jun Ha qui fait chier pour des tasses mal rangées, la base. Lui aussi semble me détester sans raison.

Tu lèves les yeux au ciel en te rappelant cette énième confrontation dans la salle des profs, quand il t'a pris la tête pour une tasse abandonnée sur une table, qu'il supposait sans preuves être la tienne. Une plaie aussi ce type.